Mutualisation internationale de composants SI
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Le développement des entreprises n’est plus depuis des décennies cantonné aux frontières nationales. Il se fait désormais sur une couverture internationale, en s’appuyant souvent sur l’implantation d’agences ou de filiales dans de multiples pays, et a un fort impact sur les systèmes d’information, dont l’évolution et la gestion sont rendues d’autant plus complexe.
Cette internationalisation de la vie de l’entreprise a un impact direct sur ses systèmes d’information et amène immanquablement à se poser un certain nombre de questions quant à leur choix, leur structure et leur contenu :
- Doit-on laisser chaque pays libre de choisir son propre SI, partant de l’hypothèse que les solutions locales sont probablement les mieux adaptées pour répondre aux besoins locaux ?
- Existe-t-il des « briques » du SI qui pourraient être communes entre plusieurs pays, au niveau par exemple du back ou du middle office ?
- Dans l’affirmative, quels critères faudrait-il retenir pour évaluer l’opportunité de se doter de telles briques, notamment par rapport aux économies qu’une telle mutualisation pourrait générer globalement et par rapport, en corollaire, à ce qu’y gagneraient les pays qui décideraient de s’y associer ?
- Quelle approche faudrait-il alors adopter pour en réussir la mise en œuvre opérationnelle et pour s’assurer que les pays concernés adoptent effectivement les briques ainsi mises à disposition ?
Bon nombre de grandes entreprises ont au fil des années répondu à ces questions en lançant la construction de plates-formes informatiques destinées, précisément, à offrir à leurs filiales locales des composantes de SI mutualisées.
Le succès n’a pas toujours été au rendez-vous, loin de là, et bon nombre d’ambitieux projets applicatifs internationaux ont été passés par profits et pertes, après avoir provoqué d’importants write off … ainsi que le départ précipité du DSI et d’une partie de ses équipes.
Ces questions « qui tuent » sont néanmoins plus que jamais d’actualité car, d’une part, le développement des entreprises à l’international est devenu une condition de leur survie et, d’autre part, les technologies et les offres applicatives s’y prêtent de plus en plus (Cloud, Saas, …).
Savoir y répondre de manière pertinente devient donc un impératif absolu.